Ici, les oiseaux dont la vie dépend de la présence d'arbres morts ou d'arbres creux sont tous présents. Pic vert et Pic épeiche tambourinent dès le mois de mars en martelant de leur bec, par saccades, une branche morte au sommet d'un grand arbre afin de délimiter leur territoire. Plus discrets, les Grimpereaux et les Sitelles jouent les acrobates sur les écorces à la recherche de petits insectes. Tous nidifient dans la cavité d'un arbre. Seuls les Pics, au bec très puissant, peuvent creuser des cavités dans le bois, les autres se contentent d'occuper des logements tout prêts. |
La biodiversité de l'arbre creux s'accroît avec le temps mais les espèces se succèdent dans un ordre prévisible |
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Chouette effraie |
Hulotte |
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Pelotes de déjection de Chouette effraie |
Les Chouettes avalents leurs proies vivantes (Mulots, Campagnols, Souris, Musaraignes ou petits oiseaux) et rejettent par le bec tout ce qui n'est pas assimilable (squelette et poils ou plumes) sous forme de boulettes appelées pelotes de réjection | |
Après la Sitelle et le grimpereau, le nid sera occupé par des Mésanges charbonnières ou par des Chouettes hulotte, effraie et chevêche, celle-ci se raréfiant. |
Sur le sol, ces boulettes constituent l'aliment de diverses petites chenilles de Tinéides qui peuvent être élevées en laboratoire. Quatre espèces ont été trouvées aux Motais et ont été utilisées pour réaliser diverses expérimentations de physiologie (tests respiratoires, résistance à la sécheresse, au froid, à la chaleur) | Crânes extraits de pelotes : notez la dentition des musaraignes |
Monopis Rusticella, un papillon dont les chenilles vivent dans les pelotes des Chouettes |
Le peuplement du bocage en oiseaux est très diversifié : environ 50 espèces représentant 25 familles et il est relativement stable depuis une trentaine d'années.
Les oiseaux classiquement associés aux grands arbres tels Corneilles, Pies, Geaisainsi que de nombreux passereaux (Chardonnerets, Verdier, Rouges-Gorges, Gobe-mouches gris) y trouvent abri et nourriture abondante. Les mares hébergent des poules d'eau, quelques canards colvert et des Martins-pêcheurs. Depuis 4 ans, les plans d'eau découverts sont fréquentés par les Hérons.
Il y a régulièrement un nid de Buse variable dans la région et il arrive parfois que le Faucon pèlerin y séjourne et y laisse sa « signature » bien visible sous forme de squelettes d'oiseaux disséqués avec minutie et abandonnés sur le sol. Les estivants printaniers sont fidèles à ce bocage : Hirondelles de cheminée, de fenêtre et Coucou. La Huppe fasciée ne fait que des apparitions irrégulières.
Les Pouillots et Fauvettes trouvent dans les épais buissons des endroits propices à leur nidification. Grives et Merles, Accenteurs et Mésanges apprécient la grande quantité de baies produites par des Lierres qui atteignent le sommet des arbres. Troglodytes , Roitelets et Rouge-gorges trouvent aussi dans ce lierre un support favorable à leur nid. En hiver, les Mésanges à longue queue, par bandes de 15 à 20, envahissent les vergers à la recherche des pucerons lanigères dont elles sont friandes. Elles ont une préférence pour les ajoncs qui bordent certains champs pour établir leur nid.
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