Ici, les oiseaux dont la vie dépend de la présence d'arbres morts ou d'arbres creux sont tous présents. Pic vert et Pic épeiche tambourinent dès le mois de mars en martelant de leur bec, par saccades, une branche morte au sommet d'un grand arbre afin de délimiter leur territoire. Plus discrets, les Grimpereaux et les Sitelles jouent les acrobates sur les écorces à la recherche de petits insectes. Tous nidifient dans la cavité d'un arbre. Seuls les Pics, au bec très puissant, peuvent creuser des cavités dans le bois, les autres se contentent d'occuper des logements tout prêts.

previous page précédente

 

La biodiversité de l'arbre creux s'accroît avec le temps mais les espèces se succèdent dans un ordre prévisible

Chouette effraie
Chouette effraie

Hulotte

Pelotes de déjection de Chouette effraie
Les Chouettes avalents leurs proies vivantes (Mulots, Campagnols, Souris, Musaraignes ou petits oiseaux) et rejettent par le bec tout ce qui n'est pas assimilable (squelette et poils ou plumes) sous forme de boulettes appelées pelotes de réjection

Après la Sitelle et le grimpereau, le nid sera occupé par des Mésanges charbonnières ou par des Chouettes hulotte, effraie et chevêche, celle-ci se raréfiant.

Sur le sol, ces boulettes constituent l'aliment de diverses petites chenilles de Tinéides qui peuvent être élevées en laboratoire. Quatre espèces ont été trouvées aux Motais et ont été utilisées pour réaliser diverses expérimentations de physiologie (tests respiratoires, résistance à la sécheresse, au froid, à la chaleur)
Crânes extraits de pelotes : notez la dentition des musaraignes

Monopis Rusticella, un papillon dont les chenilles vivent dans les pelotes des Chouettes