Même s'ils sont devenus rares, le Petit Paon de nuit dont la chenille se nourrit de feuilles de ronce ou de salicaire, et le Grand Paon de nuit (le plus grand papillon d'Europe avec 15 cm d'envergure) se rencontrent en petit nombre en été dans le bocage des MOTTAIS-L'HOURMEL. Les ailes de ces grands insectes nocturnes sont marquées d'ornementations circulaires ressemblant à des yeux de Chouette. Ces faux yeux seraient un signal efficace pour éloigner les prédateurs ou tout au moins pour détourner leur attention. La chenille du Grand Paon de nuit vit sur le Prunelier. Un même système de défense passive se retrouve chez le Paon de jour dont la chenille vit sur l'Ortie. Ce magnifique papillon qui vole très tôt dans l'année, dès le mois de janvier, nous annonce l'arrivée du printemps, mais il n'est pas seul, le Citron, dont la chenille vit sur la Bourdaine, le Tircis qui vit sur les Dactyles et l'Aurore de la Cardamine l'accompagnent. Paon de jour, Citron et Tircis passent l'hiver à l 'état adulte abrités dans un arbre creux ou un abri de jardin, et dès les premiers rayons du soleil de février, ils s'envolent hors de leur cachette. L'Aurore de la Cardamine qui est caractéristique des zones humides où pousse sa plante nourricière, la Cardamine, apparaît peu après , dès le mois de mars. C'est ce papillon qui est le véritable annonciateur du printemps dans notre bocage car c'est sous la forme de chrysalide qu'il passe l'hiver et cette chrysalide ne donne naissance à un papillon ailé que si les grands froids ne sont plus à craindre. Chenilles et chrysalides sont peu faciles à trouver du fait de leur homochromisme avec les supports.

Sur les feuilles des grands chênes on trouve, en juillet, la larve du plus petit papillon d'Europe, la Tischérie du Chêne (Tischeria dodonea) qui ne dépasse guère 2 mm d'envergure. La chenille se protège dans un fourreau parcheminé et, sans sortir de cet abri , dévore le parenchyme , seule partie tendre des feuilles de chêne. Les impacts laissés sur la feuille sont des zones mortes transparentes.

Parmi les papillons remarquables, n'oublions pas le Machaon dont la chenille vit sur la carotte sauvage et le fenouil et qui s'élève très bien en captivité sur les feuilles de carotte cultivée.

Deux Hépiales , Hepialus humili et Korscheltellus lupulinus, qui, à l'époque où le chanvre « utile » était cultivé dans la région ,ravageaient les racines de ce végétal, se rencontrent parfois en juillet. Leurs chenilles s'accommodent maintenant des racines de la Berce spondyle, grande Ombellifère qui pousse sur les talus et les zones sèches des prairies. Elles y passent tout l'hiver, abritées dans le sol, dans les racines de la plante.